24 décembre 2019
12 décembre 2019
L'uniforme du Conseiller de Préfecture 1933-1942
1933-1942 Le Conseiller de Préfecture.
Les conseils de préfecture étaient des organes juridictionnels administratifs mis en place en France par la loi du 28 Pluviôse An VIII (). Ils furent proposés par Pierre-Louis ROEDERE : « Remettre le contentieux de l'administration à un conseil de préfecture a paru nécessaire pour garantir aux personnes intéressées qu'elles ne seront pas jugées sur des rapports et des avis de bureaux, pour donner à la propriété des juges accoutumés au ministère de la justice, à ses règles et à ses formes. »
Ils sont institués dans un cadre interdépartemental par les décrets-lois des 6 et , puis supprimés en 1953.
Depuis toujours il est décrit comme étant le même que les sous-préfets, mais agrémenté de broderies en fils de soie bleu/blanc en lieu et place de la broderie en cannetille de fils métalliques d'argent.
C'est donc naturellement, que le modèle d'uniforme sera semblable au fil du temps, suivant la mode du moment.
Dans cet article, nous allons faire une étude sur celui porté dès octobre 1933.
Le décret du 12 octobre 1933, prescrit un nouvel uniforme de petite tenue (ou tenue ordinaire) pour l'ensemble du Corps Préfectoral. Il introduit une tenue plus pratique que l'ancien dolman adopté en 1878!
L'uniforme copie la sobre et élégante tenue des officiers de Marine et du tout nouveau corps de l'Aviation Militaire. Il sera dès cette date, à quelques modifications près, celui encore porté de nos jours.
Même si le décret d'octobre 1933 indique que le képi reste la coiffure officielle, dès 1934/35 apparaît parallèlement la casquette "plate". Ces deux coiffures seront portées conjointement jusqu'en 1944/45.
Képi de conseiller de préfecture. Coll. J.CORNIEUX
La casquette, elle aussi copiée sur celle de la marine ou de l'aviation.
Elle s'orne aussi autour de son turban, d'une broderie assortie aux bas de manches du veston. Un "macaron" brodé se trouve à cheval entre le plateau de la coiffe et le bandeau. On connait le macaron du 1er type (1934/35) ou celui du 2eme type vers 1941.
Casquette de Conseiller de Préfecture: Les broderies sont en fils de soie bleu/blanc. Fausse jugulaire en soutache de soie blanche. Le macaron est ici du 2eme type adopté vers 1941.Coll. J.CORNIEUX
Casquette de Conseiller de Préfecture avec macaron du 1er type (34/35)
Fausse jugulaire en laine blanche et boutons métalliques.
Le veston croisé se ferme par 4 boutons métalliques du modèle commun à tout le Corps Préfectoral. Ils s'ornent du faisceau de licteur au centre d'une couronne de feuillage.
Uniforme du Conseiller de Préfecture ANDRE. Il date des années 41/44.
Coll.J.CORNIEUX
Le veston porte sur chaque épaule un passant brodé des motifs du corps: feuilles de chêne et de laurier. Les bas de manches sont brodés des mêmes motifs sur la face externe du parement uniquement. Sur la poitrine, on retrouve les barrettes de décoration de chevalier du Mérite Agricole et de la Médaille d'Honneur de la Mutualité échelon bronze.
Le pantalon porte sur chaque jambe un galon de 35mm reprenant les motifs du corps.
Détails du bas de manche et de la bande de pantalon.
Les bas de manche sont du modèle 1942, comme ceux nouvellement adoptés cette même années en broderie or pour les membres du corps préfectoral. Les broderies sont seulement présentes sur la face extérieur du parement;
Les bas de manche sont du modèle 1942, comme ceux nouvellement adoptés cette même années en broderie or pour les membres du corps préfectoral. Les broderies sont seulement présentes sur la face extérieur du parement;
Un autre modèle d’uniforme: Le veston porte au col des insignes aux motifs du corps que l'on rencontre vers 1940/1941 pour tous les membres du Corps Préfectoral.
Ici, le képi complète la tenue.
Uniforme de Conseiller de Préfecture. Coll.J.CORNIEUX.
Détails du képi et des écussons de col.
En juin 1942, le nouvel acte dit "arrêté du 11 juin 1942" fixe la broderie or pour les membres du Corps Préfectoral. Un nouveau macaron de casquette sera adopté à l'occasion, à savoir la Francisque Gallique au centre de feuillage....rien n'indique à l'heure actuelle et faute de documentation ou d'un modèle en collection, que ce nouveau modèle de macaron sera aussi arboré sur les casquettes des Conseillers de Préfecture.....
13 novembre 2018
1918-2018.....
Le Corps Préfectoral dans la Grande Guerre.
En ces commémorations de la célébration des 100 ans de l'armistice du 11 novembre 1918, il est pour moi important de rappeler que le Corps Préfectoral a payé un lourd tribut durant la Grande Guerre.
268 membres du Corps Préfectoral furent appelés sous les drapeaux dès les 2 août 1914, auxquels s'ajouteront plusieurs dizaines de leurs collègues, tout au long du conflit.
Sont mort pour la France:
3 Préfets
5 Secrétaires Généraux
22 Sous-préfets
8 Conseillers de préfecture
16 Chefs de cabinet de Préfet
12 rédacteurs ou agents du service intérieur
et bien sur de très nombreux de ces membres seront décorés pour faits de guerre de la Légion d'Honneur, de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire ou de nombreux ordres étrangers des forces alliées et même cités à l'Ordre de la Nation.
En 1921, remise de décoration, un Sous-préfet fait parti des récipiendaires.
Coll. J.CORNIEUX
Le Préfet de l'aube dans les années 30...Il arbore fièrement sa Croix de Guerre sur sa poitrine entre la Légion d'Honneur et l'Ordre du Mérite Agricole.
Coll.J.CORNIEUX
Felix SAVELLI Sous-Préfet de MONTLUÇON et de LAPALISSE
Titulaire de la Croix de Guerre il sera mobilisé durant toute la durée du conflit.
Emile Buloz en 1921
Coll.J.CORNIEUX
Le premier tué sera LESSARD Maurice Conseiller de Préfecture du département de la Sarthe mobilisé comme capitaine au 28e régiment d'infanterie territoriale. Il tombe au champ d'honneur le 26 août 1914....
Le premier Préfet tué à l'ennemi est Alfred ROTH, sous-lieutenant au 69e d'infanterie. Il tombe devant Curlus dans la Somme en juillet 1916....
Que dire de l'ex Préfet COLLIGNON , Conseiller d'Etat le 2 août 1914 qui à 57 ans, s'engage comme simple soldat, refusant les galons d'officier dus à son rang, qui tombe à Vauquois en mars 1915 en portant secours à un blessé...
Le Préfet COLLIGNON
Coll J.CORNIEUX
Tous furent incorporés dans des régiments combattants et contrairement à ce que l'on peut croire, leurs statuts d'avant guerre , ne leur donne pas de "passe droit" (et souvent selon leur propres demandes) pour être à l'arrière.
Il y eu de nombreux grands blessées et des prisonniers et otages....
Quant à ceux qui restèrent dans leurs départements, ils eurent la lourde charge du ravitaillement, de l'administration militaires comme la mobilisation et surtout le réconfort moral des populations locales et des flots de réfugiés, les invasions ennemis dans les départements du Nord et Nord Est, comme Edouard BRIENS;
Nommé préfet de l'Allier le 7 septembre 1903, Léon Briens poursuit sa carrière dans l'Hérault le 8 décembre 1906 puis en Côte-d'Or le 4 février 1908, avant d'être appelé à la préfecture du Pas-de-Calais le 20 octobre 1911.
D'un abord naturellement froid, il laisse l'image d’un homme ayant
le sourire discret mais accueillant, la poignée de main distinguée mais cordiale. Son caractère affable et sa courtoisie facilitent ses relations avec les autorités militaires et religieuses, ainsi que la mise en œuvre de l'Union sacrée. En poste lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il demeure à Arras pendant la première année du siège et ne s'installe à Boulogne-sur-Mer que sur l'ordre du ministre de l'Intérieur.
Officier de la Légion d'honneur en juillet 1912, il est promu commandeur le 14 octobre 1916, décoration qui lui est remise par le Président de la République en personne, lors de son voyage dans le Nord de la France :
Briens n'a cessé depuis le jour où a commencé le bombardement d'Arras de donner à la population l'exemple du calme et du courage. A assuré au chef-lieu du département, avec un dévouement de tous les instants et au mépris du danger, les mesures de protection, de sécurité et d'hygiène qu'imposaient les circonstances.
Edouard Briens (1859-1918) Ancien préfet de L'Allier
Coll. J.CORNIEUX
Le Préfet Briens dans les ruines d'ARRAS....
Georges BEGUE (ancien sous-préfet de Montluçon) aux cotés du Maréchal Joffre, ancien combattant de 14/18. Il porte d'ailleurs sa Croix de Guerre.
Ci-dessous les uniformes du Préfet BEGUE
Coll.J.CORNIEUX
Georges BEGUE (ancien sous-préfet de Montluçon) aux cotés du Maréchal Joffre, ancien combattant de 14/18. Il porte d'ailleurs sa Croix de Guerre.
Ci-dessous les uniformes du Préfet BEGUE
Coll.J.CORNIEUX
Un hommage solennel fut rendu le 7 novembre 1923 aux combattants de cette administration et on inaugura un monument aux morts au Ministère de l’intérieur ....il rappelle les noms de 45 héros (pourquoi n'y sont 'ils pas tous??)
A eux, la Patrie reconnaissante...
25 juillet 2018
Charles Eugène GAUTIER 1853-1889
Le Sous-préfet de Gannat (1881-1889) au destin tragique.
Vues de la Sous-préfecture de Gannat et du parc vers 1900/1905 et telle que l'a connue Ch.GAUTIER.(Collection.J.Cornieux)
Charles Eugène GAUTIER est né à Aix-en -Provence le 21 décembre 1853.
Bachelier en 1872,il obtient ensuite un doctorat en droit.
Après un passage au cabinet du ministre de l'Intérieur Ernest CONSTANS (gouvernement De Freycinet), il est nommé sous-préfet de Gannat et une carrière des plus prometteuse s’offre à lui.
Charles Eugène GAUTIER (et non GAUTHIER comme on peut le lire parfois) en uniforme de sous-préfet alors en poste à GANNAT.
Il porte sur sa tunique l'étoile d'officier de l'Ordre du Nichan-Iftikar (Protectorat de Tunisie) et l'Ordre de chevalier des Palmes Académiques.(cliché aimablement communiqué par Mme Elizabeth LECUYER, arrière petite fille du Sous-préfet GAUTIER)
Etoile d'officier de l'Ordre Tunisien du Nichan-Iftikhar
Le centre porte le monogramme de chaque Bey, ici celui de Mohamed Sadok 1853-1882.
(Collection J.CORNIEUX)
Le centre porte le monogramme de chaque Bey, ici celui de Mohamed Sadok 1853-1882.
(Collection J.CORNIEUX)
Il épouse à Chantelle le 26 septembre 1882, Anne-Julienne FAYOLLET de BAUBARD, issue de la bourgeoisie locale. C'est Philippe Gustave NOIR, Maire de Chantelle et Conseiller Général de 1876 à 1898, qui est l'origine de ce mariage. Anne-Julienne , n'est autre que sa nièce et c'est lors d'une visite à Chantelle, que le maire lui présenta la charmante jeune fille.
Docteur Philippe Gustave NOIR, maire de Chantelle de 1876 à 1898, Conseiller Général et Directeur des Eaux de Bourbon-l'Archambault.(cliché aimablement communiqué par Mme Elizabeth LECUYER, arrière petite fille du Sous-préfet GAUTIER)
Charles Eugène GAUTIER en famille, au dessus de sa jeune épouse et aux cotés de ses parents, Sidoine GAUTIER et Adèle BLANC.(cliché aimablement communiqué par Mme Elizabeth LECUYER, arrière petite fille du Sous-préfet GAUTIER)
Tout se déroule pour le mieux et dans le meilleurs des mondes et comble du bonheur, Mme GAUTIER attend même un heureux événement.
Le 25 août 1889, Le Sous-préfet GAUTIER se rend à Moulins, à la Préfecture, pour assister à une session du Conseil Général. Soudain, en pleine séance, il est frappé d'une crise d'apoplexie et malgré les soins appropriés par les docteurs CORNIL, GACON et DELARUE (Conseillers Généraux) il décédera à la Préfecture le soir même à 21h20, il avait seulement 35 ans!
Nécrologie du Sous-préfet GAUTIER dans le journal des Débats du mardi 27 août 1889
Journal Le Radical du 28 août 1889
Journal Le Radical du 28 août 1889
Il laisse une veuve qui accouchera un mois plus tard et donnera naissance à un garçon qu'elle prénommera... Charles Eugène;
Les obsèques se dérouleront à Chantelle, en grande pompe. Le Corps Préfectoral de l'Allier est là; Le préfet VINCENT, les sous-préfets de Montluçon (Jean LASCOMBE) et de Lapalisse (Hyacinthe de FONT-REAULX) ainsi que Nicolas BOUCHERON, vice-président du Conseil de Préfecture.
Présents aussi, le député Alphonse LABUSSIERE et le maire de Gannat, le docteur Gabriel DELARUE. La foule est venue en nombre honorer la mémoire du défunt et saluer l'homme aimé unanimement de tous .
Sépultures au cimetière de Chantelle de Charles GAUTIER (à droite) et de sa femme.(cliché aimablement communiqué par Mme Elizabeth LECUYER, arrière petite fille du Sous-préfet GAUTIER)
Le 3 décembre 1889, est nommé suite au décès de Ch.GAUTIER, Lucien FIRBACH à la Sous-préfecture de Gannat.
Je remercie chaleureusement Mme Elizabeth LECUYER, grâce à laquelle cet article a pu prendre forme.
Sources: Louis VIRLOGEUX Les cahiers du Bourbonnais.
25 avril 2018
JEAN-XAVIER BUREAU DE PUSY
Troisième Préfet de l'ALLIER
2 novembre 1801-30 juillet 1802
Continuons notre étude sur les Préfets du département de l'Allier...pour ceux des élus qui regrettent actuellement que les préfets restent peu de temps, vous constaterez qu'au début du 19e siècle, ils se succédaient rapidement.
Jean-Xavier BUREAU de PUSY qui officiera en qualité de 3e préfet de l'ALLIER ne déroge pa à cette règle.
Il arrive à Moulins dans l'Hôtel Préfectoral (Hôtel d'Ansac)le 6 décembre 1801.
Jean-Xavier Bureau de Pusy, est né le 7 avril 1750 à Port sur Saône et mort le 2 février 1806 à Gênes en Italie.
Il est ingénieur militaire de formation puis homme politique, il exerça son activité pendant la période de la Révolution.
Sa demeure en Haute-Saône était le château de PUSY situé à 5 kilomètres de Vesoul.
(Photo A J B)
Il
est le fils de Jean-Baptiste Bureau de Pusy de Port-sur-Saône,
conseiller correcteur de la Chambre
des comptes de Franche-Comté,
et petit-fils de Pierre-François
Choullat.
Entré,
le 1er janvier 1771, à l'École
du génie en
qualité de lieutenant en second, il est ingénieur militaire au Fort
de Joux en 1786,
puis capitaine au corps royal du génie en 1789.
Il
fut élu, le 11 avril 1789, député de la noblesse aux États
généraux par
le bailliage
d'Amont.
Il se fit remarquer parmi les partisans les plus modérés des
réformes promises ou espérées, tout en soutenant le pouvoir royal
qui lui paraissait la plus sûre garantie de l'ordre et de la
liberté. Membre de la plupart des comités, militaire, diplomatique,
colonial, des finances, etc., il coopéra très activement à la
nouvelle division territoriale de la France, combattit l'aliénation
des biens du clergé et montra les dangers des restrictions imposées
à l'autorité du roi sur l'armée.Il fut, par trois fois, nommé président de l'Assemblée constituante, du 2 au 24 février 1790, du 11 au 25 septembre 1790 et du 24 mai au 6 juin 1791. Le 4 février 1790, il avait, en cette qualité, à répondre à un discours du roi ; il fallait ménager à la fois la majesté du trône et les susceptibilités de la représentation nationale ; Bureaux de Puzy sut, à force de tact et avec un sentiment parfait des convenances, satisfaire à la fois et la cour et l'Assemblée.
Après
la session, il reprit son service de capitaine du génie, et continua
à défendre les principes constitutionnels. Mandé, à ce sujet à
la barre de l'Assemblée
législative,
il se justifia avec autant de sincérité que de dignité ;
la 1re janvier 1792, Louis
XVI lui
donna la croix
de Saint-Louis.
Mais les événements se précipitaient ; l'Assemblée avait
prononcé la déchéance du roi, et on exigeait de l'armée de
nouveaux serments : Bureaux de Pusy résolut
d'émigrer en Amérique,
et partit avec Lafayette, Latour-Maubourg et Lameth.
À peine hors de France, il fut arrêté avec sa femme et ses
compagnons par les troupes autrichiennes, et jeté dans les cachots
d'Olmütz,
où il resta cinq ans.
En
1797, Bonaparte,
vainqueur des Autrichiens, exigea, aux négociations
d'Udine,
et sur l'ordre exprès du Directoire,
la délivrance des prisonniers d'Olmütz ; le 29 septembre, cinq
ans et un mois après leur arrestation, Bureaux de Puzy, sa femme et
les autres furent délivrés et conduits à Hambourg.
De là, Bureaux de Puzy passa aux États-Unis,
où il reçut un accueil chaleureux comme compagnon d'infortune de
Lafayette. On lui offrit de vaste, concessions de terrain sur les
rives de la Delaware,
mais il n'avait pas renoncé à revenir en France, et, lorsque le
gouvernement consulaire eut, après le coup
d'État du 18 brumaire,
rayé de la liste
des émigrés les
membres de l'Assemblée constituante qui avaient reconnu la
souveraineté du peuple, il s'empressa de l'entrer, et reprit ses
biens invendus.Le 11 brumaire au X, le Premier Consul l'appela à la Préfecture de l'Allier, puis, le 11 thermidor de la même année, à celle du Rhône ; il y fit preuve d'un esprit très conciliant, et s'y montra administrateur habile.
Commandeur de la Légion d'honneur, du 25 prairial an XII, il fut nommé préfet de Gênes le 15 messidor an XIII ; il eut à réprimer une émeute des Parmesans, et put, sans verser une goutte de sang, pacifier les campagnes génoises, en haranguant lui-même les mécontents. Son succès fut complet, mais il l'apporta de cette expédition les germes de la maladie qui l'emporta quelques mois après.
Son fils, Maurice, sera député de l'Allier en 1835, 1842, 1846 et Commissaire du Gouvernement de l'allier en 1848.
Jean-Xavier Bureaux de Pusy est surtout connu pour le découpage de la France en 83 départements à l’époque. Un timbre lui est consacré en 1990 à l’occasion du bicentenaire de la création des départements français.
LES DOCUMENTS:
Toujours puisés de ma collection, ces documents d'époque montrent l'importante correspondance qui était entretenue avec les élus et en particulier les maires des communes de l'Allier.
Les lettres présentées sont adressées au Maire de la commune de Château-sur-Allier.
Avant tout, ce premier document en date du 3 février 1802 est un de ceux qui furent à remplir dès l'arrivée du préfet. Il est adressé au dos au Citoyen Préfet du Haut-Rhin. Il lui permet de vérifier l'authenticité des pièces qui émanent de la Préfecture de l'Allier et qui sont signées par le Préfet et son Secrétaire Général (Pierre LUYLIER, pour sa biographie, voir l'article précédent qui concerne le préfet DIDELOT).
(Collection J.CORNIEUX)
Détails de la superbe vignette d'en-tête.
La lettre en dessous, émane de la sous-préfecture de Moulins comme indiqué en haut à gauche:
Bureaux de la Sous-préfecture".
Il est important de signaler que de 1811 à 1815, il y a près du préfet de chaque département un Auditeur au Conseil d'Etat qui à le titre et les fonctions de Sous-préfet de l'arrondissement.
Ce qui porte à 4 le nombre de Sous-préfectures: Lapalisse, Gannat, Montluçon, Moulins.
Cette dernière (Moulins) sera supprimée par l'ordonnance du 20 décembre 1815. Elle n'aura eu qu'une existence éphémère.
Les Sous-préfets de l'arrondissement de Moulins sont durant cette période:
- Janvier 1811: Guillaume Barbat du Closel
- Avril 1813: Philippe Pallavicini
- Juillet 1814: Auguste de Pons
- Avril 1815: Jean François Burelle
- Juin 1815: Clément Delaage
- Juillet 1815: Auguste de Pons
Elle date du 28 avril 1802 et est signée (signature autographe) par le Préfet Bureau de Pusy qui signe JX Bureau-Pusy et nomme les répartiteurs pour la commune de Château-sur-Allier.
Les répartiteurs sont nommés dans chaque commune pour la répartition des contributions directes, qui les consigneront sur un registre à ce destiné, le tout à l'intervention, autant que possible, des contrôleurs des contributions directes, chargés de diriger toutes leurs opérations.
Diverses circulaires avec signatures directement imprimées:
(Collection J.CORNIEUX)
Lettres avec signature par "griffe"(tampon) elle dat du 6 août 1802:
Ci-dessous, ce très interessant document... Il date du 19 nivôse An X, soit du 9 janvier 1802. Il s'agit d'un "bon de roulage"qui nous informe de la livraison au Citoyen Préfet de l’Allier (J.X Bureau de Pusy à cette date, pour mémoire il n'est arrivé à Moulins que depuis le 9 décembre) "d'une caisse cordée contenant un fourneau et une presse à bascule avec leur poinçons destinée à marquer les nouvelles mesures de la république et deux séries de carafes de verre"
C'est le 22 juin 1799, que la longueur du mètre te le poids du kilogramme sont définitivement arrêtés.
Mais c'est un travail de longue haleine pour l'application des nouvelles unités de poids et mesures qui remplacent celles de l'Ancien Régime et dans l'Allier ce n'est qu'en 1802 que ces mesures seront définitivement fixées.
Ce document est donc d'un grand intérêt historique...
12 avril 2018
Le Préfet François Charles Luce DIDELOT
Deuxième Préfet de l'ALLIER
23 janvier 1801- 02 novembre 1801
Toujours issus de mes archives personnelles, je vous présente de rares documents relatifs au second préfet de l'Allier. Rares car François Charles Luce DIDELOT n'est resté que 10 mois à la tête de notre département, dont seulement 7 mois effectifs!
C’est à Paris (St-Eustache) le 29 mars 1769 qu'est né le Baron François Charles Luce DIDELOT de Jean-François DIDELOT, Fermier Général et d'Anne de la PIERRE.
C’est à Paris (St-Eustache) le 29 mars 1769 qu'est né le Baron François Charles Luce DIDELOT de Jean-François DIDELOT, Fermier Général et d'Anne de la PIERRE.
En 1786, il est régisseur général adjoint de son père , Jean-François Didelot, fermier général.
Il devient inspecteur principal, gérant de la manufacture de tabac du Gros-Caillou dans le 7e arrondissement de Paris le 27 octobre 1795.
Il est nommé Préfet du Finistère le 04 avril 1800. Il y fait poursuivre les Chouans assassins de l'Evêque constitutionnel AUDREIN.
Le 10 janvier 1801, le préfet DIDELOT est lui-même attaqué par des chouans et perd un gendarme de son escorte.
Le 10 janvier 1801, le préfet DIDELOT est lui-même attaqué par des chouans et perd un gendarme de son escorte.
Le 23 janvier 1801, il est nommé Préfet de l'Allier avant, en novembre de la même année 1801, de faire partie des quatre premiers Préfets du Palais Consulaire de la Malmaison ; il reste dans cette fonction jusqu'en octobre 1802. En octobre 1802, tout en gardant son rang de préfet du palais, il est nommé Ministre Plénipotentiaire à STUTTGART près l'Electeur du Wurtemberg, puis ambassadeur au Danemark en 1807 et Chambellan de l'Empereur le 15 décembre 1811.
Commandeur de la Légion d'Honneur le 14 juin 1804.
Il est nommé Baron d'Empire le 30 août 1811.
Commandeur de la Légion d'Honneur le 14 juin 1804.
Il est nommé Baron d'Empire le 30 août 1811.
Il est ensuite Préfet du Cher le 12 mars 1813, maintenu sous la Première Restauration,Préfet de la Dordogne le 6 avril 1815 durant les Cents-Jours. Révoqué sous la Seconde Restauration, retiré pendant quelques années de de la vie publique, il est nommé le 24 février 1819 Préfet de l'Aude. Sa dernière nomination est celui de Préfet de la Charente le 19 juillet 1820, mais il est non-acceptant. Il cesse ses fonctions de préfet de l'Aude très peu de temps après.Il décedera le à Passy le 1er novembre 1850.
Bulletin des lois de la République N°66 du 22 janvier 1801:
Bonaparte Premier Consul nomme le Citoyen DIDELOT Préfet du département du Finistère, Prefet de l'ALLIER en remplacement du Citoyen HUGUET appelé à d'autres fonctions.
Il n'arrivera à MOULINS que 29 avril 1801....
(Collection J.CORNIEUX)
Un document particulièrement rare...Le 22 mai 1801( 2 Prairial an IX) le tout nouveau préfet de l'Allier remplit comme il se doit la fiche adressée aux Préfets des autres départements, sur laquel il apposera lui et son Secrétaire Général, sa signature autographe, sa griffe (tampon) et le Timbre ( sceau) de la Préfecture de l'Allier.Ce document que tous les préfets remplissent sert à authentifier les pièces rédigées par chacun.
(Collection Jerôme CORNIEUX)
Le Secrétaire Général est Pierre LUYLIER (du PLAIX) né le 10 mars 1756 à MEAULNE dans l'ALLIER. Son père était Lieutenant de la maîtrise royale des Eaux et Forêts à CERILLY.
il exerce ses fonctions de Secrétaire Général de Préfecture depuis le 5 mai 1801, donc depuis quelques jours, car le document date du 22 du même mois. Il y restera jusqu'au 20 août 1802. LUYLLIER est un agent secret à la solde des Bourbons....Il était en jusqu'en 1790 administrateur du directoire du district de Cérilly, puis administrateur du Directoire du département et procureur syndic à MOULINS.
Il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur par ordonnance royale du 15 janvier 1815.
il exerce ses fonctions de Secrétaire Général de Préfecture depuis le 5 mai 1801, donc depuis quelques jours, car le document date du 22 du même mois. Il y restera jusqu'au 20 août 1802. LUYLLIER est un agent secret à la solde des Bourbons....Il était en jusqu'en 1790 administrateur du directoire du district de Cérilly, puis administrateur du Directoire du département et procureur syndic à MOULINS.
Il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur par ordonnance royale du 15 janvier 1815.
Et enfin cette très belle lettre portant la signature autographe du Préfet DIDELOT.....Elle est adressée au Citoyen RONDEPIERRE au sujet de l'acquisition d'un bien au titre des Domaines Nationaux de l'Eglise vendus dès novembre 1789. Elle date du 24 juillet 1801.
Elle porte en marge une annotation successorale postérieure (4 janvier 1806) de FALLIER Notaire à Souvigny.
(Collection J.CORNIEUX)
Ces deux derniers documents portent comme sous l'Ancien Régime des vignettes en-tête.
Cette particularité qui se rencontre encore sous l'Empire va se perdre quelques années plus tard...
Les deux superbes sujets sont ici à connotation révolutionnaire....La Révolution n'a eu lieu que depuis 12 ans et cette symbolique reste omniprésente sur les documents administratifs en particulier.
Le premier Timbre de la Préfecture de l'Allier....Au bas "DEPT DE L ALLIER"
La encore la référence révolutionnaire est nette et s'inspire avant tout de la symbolique antique romaine.
Une femme drapée à l'antique symbolisant la nouvelle Première République est armée d'une pique (arme révolutionnaire par excellence) surmontée du fameux bonnet phrygien(coiffure des esclaves affranchis de l'empire Romain). De l'autre main elle tient un faisceau de licteur (là encore d'origine romaine) symbole de l'unité et de la force française.
Une femme drapée à l'antique symbolisant la nouvelle Première République est armée d'une pique (arme révolutionnaire par excellence) surmontée du fameux bonnet phrygien(coiffure des esclaves affranchis de l'empire Romain). De l'autre main elle tient un faisceau de licteur (là encore d'origine romaine) symbole de l'unité et de la force française.
On note la devise LIBERTÉ-UNION-ÉGALITÉ; la devise LIBERTÉ-ÉGALITÉ -FRATERNITÉ ne devenant officielle qu'en... 1848!
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