21 mars 2020

Gustave Paul BOUËT 


Un préfet ancien officier de l'Armée d'Orient


Gustave Paul BOUËT est né à Paris (12°) le 26 juillet 1878.

Il s'engage comme volontaire pour 4 ans de service militaire de 1898 à 1902 au 20e  régiment d'infanterie. Il est sergent en décembre 1900. 
Promu sous-lieutenant de réserve en 1904 au 138e régiment d'infanterie, puis lieutenant en 1908.

ll sera Attaché au cabinet du Ministre de la Justice en 1908, puis du Président du Conseil des Ministres Louis Barthou.

Il est sous-chef de cabinet en décembre 1909. Docteur en droit en 1910.

En 1911, il est nommé sous-préfet de Péronne dans la Somme.


J.O du 27 février 1911 nommant G. P.BOUËT Sous-préfet de Peronne.

Lors de la Première Guerre Mondiale, Gustave BOUËT sera mobilisé le 15 septembre 1914 au 150e d'infanterie, il est alors Secrétaire Général à la Préfecture du Cher depuis 1911.
Il est ensuite détaché à l'Etat-Major de la 3e Armée (Général SARRAIL). 

J.O du 23 septembre 1914 indiquant le remplacement de G.BOUËT appelé sous les drapeaux.

Il se marie le 12 mai 1915 à Mélanie Berthe Odette SARRAIL qui n'est autre que la fille du Général de division SARRAIL. Ils auront 6 enfants.



Le journal Le Temps du 15 mai 1915 relate le mariage.



En octobre 1915, il est affecté à l'Etat Major de l'Armée d'Orient (Général SARRAIL), il part naturellement en Orient à Salonique avec son beau-père le Général SARRAIL qui est effectivement nommé commandant en chef du corps Expéditionnaire d'Orient en octobre 1915. Pour le général SARRAIL, cette "promotion" n'en est en fait pas une...Il passe devant une commission d'enquête menée par le Général DUBAIL suite aux échecs sanglants subis par l'armée française en 1915 et dont la culpabilité de  SARRAIL est démontrée et évidente. Très politisé , il revient sur l'échiquier militaire sur le front d'Orient.

Le lieutenant de réserve Gustave BOUËT  Régiment Territorial d'Infanterie, est intégré à l'Etat Major du Général SARRAIL et sera son officier "chef du bureau politique".

Extrait de "mon commandement en Orient" du Général SARRAIL. Il y parle du relèvement de son commandement de la 3e Armé et de son arrivée en Orient avec pas grand chose que son gendre le lieutenant BOUËT.

Organigramme de l'Etat-Major de l'Armée d'Orient. On y retrouve le nom du capitaine BOUËT à l'EM du Chef des Armées Alliées (CAA).



Revue Le Miroir du 23 janvier 1916. Le Général SARRAIL reçoit un colonel serbe et sa femme. A droite , képi sur la tête, on y voit un officier d'état major son gendre, le Capitaine Gustave BOUËT.(Coll.J.Cornieux)


le 20 avril 1916, le général SARRAIL et son gendre le capitaine BOUËT à sa gauche.
Revue Le Pays de France N°79

L’Illustration du 15 janvier 1916 "Les Alliées à Salonique"; Au centre le Roi Pierre de Serbie, A droite le Général SARRAIL et en arrière plan le capitaine BOUËT (entouré en rouge).


En janvier 1916, Gustave BOUËT est promu capitaine et c'est sur proposition suite à une citation qu'il est fait chevalier de la Légion d'Honneur et titulaire de la Croix de Guerre.


Journal Officiel du 3 mai 1917 publiant la citation du capitaine BOUËT.





De juin à novembre 1917, il est affecté à la mission du Ministre de la Guerre près l'Armée britannique.
En février 1918 il est affecté à l'Etat Major de la 8e Armée.
Il sera démobilisé le 15 février 1919 et revient à la vie civile comme sous-préfet de St-Jean d'Angély en Charente-Maritime, puis à Lunéville.


Extrait du livret militaire de Gustave Paul BOUËT (Archives Ville de Paris)

En septembre 1926 il est nommé préfet et prend la tête du département des Ardennes jusqu'en 1929.

En 1928, il est promu Chef de Bataillon de réserve.

Il exercera ses fonctions de préfet successivement dans le Loir-et-Cher(1929-1932), de la Saône-et-Loire (1932-1939) et des Bouches-du-Rhône en juillet 1940.






Il sera relevé de ses fonctions suite à l'article 1er de la loi du 17 juillet 1940 .


J.O du 30 juillet 1940 destituant le Préfet BOUËT.



Paul BOUËT s'en sort plutôt bien, malgré la purge dont lui et bon nombre de membres du Corps Préfectoral sont les victime par le nouvel Etat , lui sera Conseiller d'Etat en octobre 1940 et préfet honoraire en 1947.

Il meurt à Paris le 18 avril 1970.

Gustave BOUËT est:

Chevalier de la Légion d'Honneur en mai 1917 (à titre militaire)
Officier en août 1929 (Ministère Travaux Publics-Régions Libérées)
Commandeur en juin 1949
Croix de Guerre 14/17
Médaille de la Victoire 
Médaille Commémorative de la Guerre 14-18
Médaille Commémorative du Corps Expéditionnaire d'Orient
Officier de l'instruction publique
Chevalier Mérite Agricole 1908
Officier Mérite Agricole 1929
Médaille d'Honneur de la Mutualité classe bronze en 1912
Médaille d'Honneur de la Mutualité classe or 1930
Médaille Commémorative Serbe 14-18


(Brevet chevalier de la Legion d'Honneur du Capitaine BOUËT (source Base Léonore) 


L'UNIFORME:

Ci-dessous deux articles de presse de l'époque ou se trouve Paul BOUËT avec son uniforme présenté dans cet article.



(Coll.J.Cornieux)
La tunique est d'un nouveau modèle, elle ferme devant par un rang de neuf boutons argent au motif du corps.
C'est la tunique adoptée par l'armée en 1922, elle remplace progressivement celle modèle 1878 à deux rangs de boutons.
Col et parements de manches s'ornent de deux rangs de broderie en cannetille argent.

Elle a été confectionnée par la Maison DAROQUE ET DEGUERGUE (ancienne Maison LUSSAN)  le 4 août 1926 pour la prise de poste de Préfet des Ardennes de Gustave BOUET en septembre de la même année.







Deux attentes en cannetille d'argent ornent les épaules. 


Deux crochets métalliques soutiennent le ceinturon.


Les barrettes de décorations ornent la poitrine.

































Le ceinturon est du modèle pour préfet en broderie de fils métalliques argent et soie bleue et rouge le tout fermé par deux boucles argent représentant des mufles de lion.

Pantalon droit à bande d'argent au motif du corps et képi à double rang de broderies complètent la tenue.


26 février 2020

VIVRE LIBRE OU MOURIR

Les Volontaires de l'ALLIER 1791-1792

Détail du bouton de l'uniforme des Volontaires de l'Allier. Il date de 1791-1792. (Coll.J.CORNIEUX)

 Vue de dos du bouton en bronze moulé.(Coll.J.CORNIEUX)

L'origine de cet article est un témoignage de cette période....bien modeste relique mais au combien rare, ce bouton est en bronze fondu et moulé. Sa légende "Volontaires de l'Allier-Vivre libre ou mourir" donne le ton du contexte de cette période trouble de notre pays en général et de notre département en particulier.

Il équipait l'habit d'uniforme des hommes des bataillons de volontaires de l'Allier entre 1791 et 1792.

Le Lieutenant-Colonel DULAC dans son ouvrage paru en 1911 "Les levées départementales dans l'Allier sous la Révolution 1791-1796" nous donne une étude fort complète de ces bataillons de volontaires mis sur pieds dans l'Allier juste après la Révolution Française de 1789.

Un excellent article d'Alexandre CORNIEUX, rédacteur du site LA LANCIERE donne également un bel exposé sur ces bataillons de volontaires. https://franchesse.blogspot.com/

La levée du 1er Bataillon s'opère du 22 juin au 16 septembre 1791. Un registre est ouvert à Moulins pour ceux des citoyens qui voulaient s'y inscrire, puis dans toutes les communes du département. Le Commissaire citoyen HUGUET sera l’administrateur du département.(Puis plus tard en 1800, le premier Préfet de l'Allier).
Un peu partout des fêtes et des réunions exaltent l'enthousiasme des futurs citoyens-soldats.
Au total 526 volontaires forment ce 1er Bataillon décomposé en 8 compagnies. Sébastien TROCHEREAU sera leur 1er colonel. Ajoutons 29 officiers.
A Franchesse, un maçon Claude AUPETIT requiert son inscription et la municipalité indique "vu sa conduite régulière et son patriotisme, prie le département de bien vouloir la recevoir"
 Ils partirons dès le 16 septembre 1791 vers St Pierre-le-Moutier pour arriver le 6 octobre 1791 à Epernay où ils tiendrons garnison.
 Le Général LAFAYETTE les passera en revue.
En août 1792 se sera la bataille de Valmy sous les ordres du Général Dumouriez et ensuite les campagnes de Belgique...avec la bataille de Jemappes contre les autrichiens en novembre 1792.
Ainsi termine l'histoire (racontée ici succinctement) du 1er Bataillon des Volontaires de l'Allier.
En 1792 est constitué le 2e Bataillon des Volontaires de l'Allier qui participera aux campagnes d'Allemagne jusqu'en 1794.
Le 17 mai 1793 sera constitué le 3e Bataillon des Volontaires de l' Allier. Il sera composé de 215 hommes et porte le nom de "Détachement de l'Allier". Il sera envoyé se battre contre les rebelles vendéens.
En septembre 1793 sera mis sur pieds une compagnie de canonniers soldés de l'Allier.
Du 5 janvier 1794 au 22 septembre 1796 sera constituée la Demie-Brigade de l'Allier.

Tome 1 et 2 de l'ouvrage du Lt-Colonel DULAC édité en 1911 dont sont extraites les informations livrées dans cet article. (Coll.J.Cornieux)

Les Enrôlements  volontaires en 179Tableau de J.B VINCHON dont une copie orne une salle de réunion de la Préfecture de l'Allier. Y figure le Général DUMOURIEZ qui encourage les citoyens soldats volontaires.

Le bouton des Volontaires de l'Allier est bien répertorié dans l'ouvrage de Louis FALLOU de 1915 "le boutons uniforme français"

12 décembre 2019

L'uniforme du Conseiller de Préfecture 1933-1942

1933-1942 Le Conseiller de Préfecture.


Les conseils de préfecture étaient des organes juridictionnels administratifs mis en place en France par la loi du 28 Pluviôse An VIII (). Ils furent proposés par Pierre-Louis ROEDERE : « Remettre le contentieux de l'administration à un conseil de préfecture a paru nécessaire pour garantir aux personnes intéressées qu'elles ne seront pas jugées sur des rapports et des avis de bureaux, pour donner à la propriété des juges accoutumés au ministère de la justice, à ses règles et à ses formes. »
Ils sont institués dans un cadre interdépartemental par les décrets-lois des 6 et , puis supprimés en 1953.


Comme ses homologues du Corps Préfectoral, les Conseillers de Préfecture portent l'uniforme.

Depuis toujours il est décrit comme étant le même que les sous-préfets, mais agrémenté de broderies en fils de soie bleu/blanc en lieu et place de la broderie en cannetille de fils métalliques d'argent.

C'est donc naturellement, que le modèle d'uniforme sera semblable au fil du temps, suivant la mode du moment.

Dans cet article, nous allons faire une étude sur celui porté dès octobre 1933.

Le décret du 12 octobre 1933, prescrit un nouvel uniforme de petite tenue (ou tenue ordinaire) pour l'ensemble du Corps Préfectoral. Il introduit une tenue plus pratique que l'ancien dolman adopté en 1878!

L'uniforme copie la sobre et élégante tenue des officiers de Marine et du tout nouveau corps de l'Aviation Militaire. Il sera dès cette date, à quelques modifications près, celui encore porté de nos jours.




Même si le décret d'octobre 1933 indique que le képi reste la coiffure officielle, dès 1934/35 apparaît parallèlement la casquette "plate". Ces deux coiffures seront portées conjointement jusqu'en 1944/45. 
Képi de conseiller de préfecture. Coll. J.CORNIEUX

La casquette, elle aussi copiée sur celle de la marine ou de l'aviation.

Elle s'orne aussi  autour de son turban, d'une broderie assortie aux bas de manches du veston. Un "macaron" brodé se trouve à cheval entre le plateau de la coiffe et le bandeau. On connait le macaron du 1er type (1934/35) ou celui du 2eme type vers 1941.



Casquette de Conseiller de Préfecture: Les broderies sont en fils de soie bleu/blanc. Fausse jugulaire en soutache de soie blanche. Le macaron est ici du 2eme type adopté vers 1941.Coll. J.CORNIEUX


Casquette de Conseiller de Préfecture avec macaron du 1er type (34/35)
Fausse jugulaire en laine blanche et boutons métalliques.


Le veston croisé se ferme par 4 boutons métalliques du modèle commun à tout le Corps Préfectoral. Ils s'ornent du faisceau de licteur au centre d'une couronne de feuillage.


Uniforme du Conseiller de Préfecture ANDRE. Il date des années 41/44.
Coll.J.CORNIEUX

Le veston porte sur chaque épaule un passant  brodé des motifs du corps: feuilles de chêne et de laurier. Les bas de manches sont brodés des mêmes motifs sur la face externe du parement uniquement. Sur la poitrine, on retrouve les barrettes de décoration de chevalier du Mérite Agricole et de la Médaille d'Honneur de la Mutualité échelon bronze.


Le pantalon porte sur chaque jambe un galon de 35mm reprenant les motifs du corps.

Détails du bas de manche et de la bande de pantalon.
Les bas de manche sont du modèle 1942, comme ceux nouvellement adoptés cette même années en broderie or pour les membres du corps préfectoral. Les broderies sont seulement présentes sur la face extérieur du parement; 


Un autre modèle d’uniforme: Le veston porte au col des insignes aux motifs du corps que l'on rencontre vers 1940/1941 pour tous les membres du Corps Préfectoral.
Ici, le képi complète la tenue.
 Uniforme de Conseiller de Préfecture. Coll.J.CORNIEUX.

Détails du képi et des écussons de col.

En juin 1942, le nouvel acte dit "arrêté du 11 juin 1942" fixe la broderie or pour les membres du Corps Préfectoral. Un nouveau macaron de casquette sera adopté à l'occasion, à savoir la Francisque Gallique au centre de feuillage....rien n'indique à l'heure actuelle et faute de documentation ou d'un modèle en collection, que ce nouveau modèle de macaron sera aussi arboré sur les casquettes des Conseillers de Préfecture..... 

13 novembre 2018

1918-2018.....
Le Corps Préfectoral dans la Grande Guerre.

En ces commémorations de la célébration des 100 ans de l'armistice du 11 novembre 1918, il est pour moi important de rappeler que le Corps Préfectoral a payé un lourd tribut durant la Grande Guerre. 

268 membres du Corps Préfectoral furent appelés sous les drapeaux dès les 2 août 1914, auxquels s'ajouteront plusieurs dizaines de leurs collègues, tout au long du conflit.

Sont mort pour la France:

3 Préfets
5 Secrétaires Généraux
22 Sous-préfets
8 Conseillers de préfecture
16 Chefs de cabinet de Préfet
12 rédacteurs ou agents du service intérieur 

et bien sur de très nombreux de ces membres seront décorés pour faits de guerre de la Légion d'Honneur, de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire ou de nombreux ordres étrangers des forces alliées et même cités à l'Ordre de la Nation.

En 1921, remise de décoration, un Sous-préfet fait parti des récipiendaires.
Coll. J.CORNIEUX


Le Préfet de l'aube dans les années 30...Il arbore fièrement sa Croix de Guerre sur sa poitrine entre la Légion d'Honneur et l'Ordre du Mérite Agricole. 
Coll.J.CORNIEUX

Felix SAVELLI Sous-Préfet de MONTLUÇON et de LAPALISSE
Titulaire de la Croix de Guerre il sera mobilisé durant toute la durée du conflit.

Emile Buloz en 1921
Coll.J.CORNIEUX

Pour ses actions menées au cours de la guerre dans le Pas-de-Calais, le Préfet BULOZ (Alors Sous-préfet de Boulogne/Mer) recevra la Croix de Guerre 14-18 ainsi il sera cité à l'ordre de la Nation le 4 octobre 1918, sera fait Chevalier de l'Ordre de l'Empire Britannique par sa Majesté le Roi d’Angleterre lors de sa venue à Boulogne/Mer en 1919 et Chevalier de l'ordre de la Couronne de Belgique. 




Le premier tué sera LESSARD Maurice Conseiller de Préfecture du département de la Sarthe mobilisé comme capitaine au 28e régiment d'infanterie territoriale. Il tombe au champ d'honneur le 26 août 1914....

Le premier Préfet tué à l'ennemi est Alfred ROTH, sous-lieutenant au 69e d'infanterie. Il tombe devant Curlus dans la Somme en juillet 1916....

Que dire de l'ex Préfet COLLIGNON , Conseiller d'Etat le 2 août 1914 qui à 57 ans, s'engage comme simple soldat, refusant les galons d'officier dus à son rang, qui tombe à Vauquois en mars 1915 en portant secours à un blessé...

Le Préfet COLLIGNON
Coll J.CORNIEUX

Tous furent incorporés dans des régiments combattants et contrairement à ce que l'on peut croire, leurs statuts d'avant guerre , ne leur donne pas de "passe droit" (et souvent selon leur propres demandes) pour être à l'arrière.

Il y eu de nombreux grands blessées et des prisonniers et otages.... 

Quant à ceux qui restèrent dans leurs départements, ils eurent la lourde charge du ravitaillement, de l'administration militaires comme la mobilisation et surtout le réconfort moral des populations locales et des flots de réfugiés, les invasions ennemis dans les départements du Nord et Nord Est, comme Edouard BRIENS;

Nommé préfet de l'Allier le 7 septembre 1903, Léon Briens poursuit sa carrière dans l'Hérault le 8 décembre 1906 puis en Côte-d'Or le 4 février 1908, avant d'être appelé à la préfecture du Pas-de-Calais le 20 octobre 1911.
D'un abord naturellement froid, il laisse l'image d’un homme ayant le sourire discret mais accueillant, la poignée de main distinguée mais cordiale. Son caractère affable et sa courtoisie facilitent ses relations avec les autorités militaires et religieuses, ainsi que la mise en œuvre de l'Union sacrée. En poste lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il demeure à Arras pendant la première année du siège et ne s'installe à Boulogne-sur-Mer que sur l'ordre du ministre de l'Intérieur.
Officier de la Légion d'honneur en juillet 1912, il est promu commandeur le 14 octobre 1916, décoration qui lui est remise par le Président de la République en personne, lors de son voyage dans le Nord de la France : Briens n'a cessé depuis le jour où a commencé le bombardement d'Arras de donner à la population l'exemple du calme et du courage. A assuré au chef-lieu du département, avec un dévouement de tous les instants et au mépris du danger, les mesures de protection, de sécurité et d'hygiène qu'imposaient les circonstances.

Edouard Briens (1859-1918) Ancien préfet de L'Allier
Coll. J.CORNIEUX

Le Préfet Briens dans les ruines d'ARRAS....


Georges BEGUE (ancien sous-préfet de Montluçon) aux cotés du Maréchal Joffre, ancien combattant de 14/18. Il porte d'ailleurs sa Croix de Guerre.


Ci-dessous les uniformes du Préfet BEGUE
Coll.J.CORNIEUX



Un hommage solennel fut rendu le 7 novembre 1923 aux combattants de cette administration et on inaugura un monument aux morts au Ministère de l’intérieur ....il rappelle les noms de 45 héros (pourquoi n'y sont 'ils pas tous??) 


A eux, la Patrie reconnaissante...